Les apiculteurs Tarnais en réunion 

J’ai participé comme je le fais pratiquement chaque année à l’assemblée générale de l’abeille tarnaise qui réunit les apiculteurs amateurs comme professionnels de notre département. 

Il y aurait entre 2000 et 2500 apiculteurs dans le Tarn. 

Cette activité étant finalement très partagée. 

Notre département garde des savoir-faire et parmi les apiculteurs, nous en avons d’assez nombreux qui exercent cette activité à titre professionnel. 

Le monde de l’apiculture est confronté à tous les malheurs possibles : du réchauffement au frelon asiatique, des importations à la baisse des prix, des normes aux pesticides etc. 

Dans ce contexte, l’assemblée générale ne donne pas lieu à l’expression la plus optimiste. 

La production française est d’environ 25 000 tonnes pour une consommation de 40 000 tonnes et dans la période récente, les importations ont été nettement plus importantes, ce qui revient à la constitution par les négociants de “sur-stocks” qui pèsent sur les prix. 

Quel que soit l’angle d’examen, c’est au bout du bout la baisse des prix qui place nos apiculteurs dans une situation impossible. 

Nos concitoyens n’ont pas toujours la patience ou le temps ou la curiosité de décrypter les étiquettes d’où l’achat massif de miel importé de Chine, d’Ukraine, du Vietnam dont certains, en particulier les miels asiatiques, ne correspondent pas aux caractéristiques traditionnelles d’un miel mais sont plutôt des succédanés. 

Compte tenu de la différence des tarifs, négociants et grande distribution font malheureusement beaucoup trop appel à ces produits d’importation. 

J’essaye de soutenir auprès des apiculteurs l’importance de s’organiser dans une filière qui n’est pas aujourd’hui réellement structurée et de se rapprocher des autres agriculteurs pour avoir une action collective. 

Le gouvernement vient d’annoncer des mesures conjoncturelles à hauteur de 5 millions d’euros dont 500 000 € destinés à des actions de communication pour mieux défendre la place du miel français. 

Un rendez-vous prochain avec Monsieur le Préfet permettra aux apiculteurs d’essayer de trouver les voies et moyens de valoriser leurs productions, leurs savoir-faire. C’est un combat dans lequel je les accompagne très volontiers.