Rencontre avec la MSA

J’ai souhaité faire le point avec la MSA Midi-Pyrénées Nord qui bien entendu couvre notre département à la suite, d’une part des différents textes votés en matière de retraite des agriculteurs mais aussi pour mesurer la fluidité ou non des relations avec les affiliés, notamment à travers les Maisons France Services.

Nous avons effectivement fait un point sur la meilleure manière d’assurer la relation entre les nombreux affiliés et la MSA soit dans les agences conservées par la MSA (3 dans notre département avec Albi, Gaillac et Castres) mais aussi à travers les Maisons France Services qui assure à la fois l’interface et un début d’instruction des dossiers.

Nous avons regardé comment concrètement améliorer l’interface entre la MSA et ses adhérents via leur portail informatique mais aussi via les Maisons France Services.

Tout l’enjeu à travers ces dernières est d’avoir un contact physique dans un monde de plus en plus dématérialisé.

En ce qui concerne les différentes mesures prises pour les retraites des agriculteurs, l’enjeu actuel est la mise en œuvre du texte dit Chassaigne II portait au 1er septembre 2023 le montant de la retraite brute à 1096 €.

Ceci devrait concerner 208 000 personnes sur l’ensemble de la France. Compte tenu du fait que cela s’applique aux générations qui sont maintenant à la retraite, nous avons 78 % d’hommes pour 22 % de femmes ce qui ne correspond pas heureusement à la situation du monde agricole pour les nouvelles générations.

Le montant moyen de l’augmentation de retraite agricole s’élève à 105 € par mois et concerne 3260 Tarnais qui sont à 44 % des anciens chefs d’exploitation.

Dans le Tarn l’augmentation sera un petit peu plus forte soit 108 €.

C’est la première revalorisation significative depuis longtemps.

Reste en débat la question des 25 meilleures années.

Cette question est assez curieuse.

Elle a fait l’objet de forts espoirs devant le Parlement.

Dans un département comme le nôtre où les revenus agricoles n’étaient pas élevés, il n’est pas certain qu’il y ait beaucoup d’effet.

La retraite agricole comprend en effet une partie forfaitaire qui est la même pour tous, une autre partie forfaitaire à partir du point proportionnel avec des fourchettes de revenus et enfin depuis 2003 une complémentaire obligatoire au prorata des cotisations encaissées (la RCO).

Tout l’enjeu concerne le deuxième niveau où en réalité tous les agriculteurs Tarnais étaient plus ou moins dans la même tranche de revenus ouvrant 30 points forfaitaires.

Sauf les activités agricoles à l’exemple de la viticulture où il peut y avoir des différences de revenus assez importantes suivant les années, il est probable que le choix des 25 meilleures années ne changera pas grand-chose puisque la moyenne des années se situe toujours dans la tranche à 30 points.

Ces échanges montrent qu’en matière de retraite, le diable est toujours dans les détails !