Là aussi la vie sociale reprend. Les concours de veaux « élevés sous la mère » avaient été suspendus pendant deux ans.
Le foirail de Puylaurens a retrouvé cette tradition qui est perpétuée 2 fois par an.
Sous les yeux des badauds, des passionnés mais aussi des candidats aux législatives, nous avons pu assister à une présentation de beaux sujets montrant que la tradition des veaux de qualité reste forte dans le Lauragais.
Ceci a été l’occasion de discuter avec de nombreux éleveurs.
Leur préoccupation est un peu moins tournée vers les prix, même s’ils ne sont jamais assez rémunérateurs, ou sur le coût des intrants dans la mesure où beaucoup d’éleveurs arrivent à être assez largement autosuffisants.
Je mets cependant une réserve sur les achats d’urée dont le coût a quasiment triplé en un an.
Le sujet principal est par contre la faiblesse du marché à la fois en raison du coût d’un produit « de luxe » pour le consommateur mais aussi en raison des évolutions du goût.
J’ai été par exemple frappé par les propos d’un éleveur qui fait de la découpe et de la vente à domicile et qui m’indique avoir les pires difficultés à commercialiser des assortiments de 5 à 10 kg et par contre vendre avec une grande facilité les steaks hachés.
Ceci conduit à ce que toutes les parties de l’animal moins nobles mais aussi nobles soient utilisées sous cette forme qui correspond à la fois aux goûts d’aujourd’hui ou en tout cas à une facilité ou encore une rapidité afin de cuisiner.
La tâche des éleveurs pris entre la continuité de leur métier 365 jours par an, le problème du coût des intrants qui dépendent des marchés internationaux et les évolutions du goût de la clientèle sont objectivement très délicats à apprécier.
Je trouve toujours extrêmement difficile pour une profession de dépendre quasiment à 100 % d’événements qui lui sont extérieurs.