Interview du Président de la fédération ovine du Tarn

Trois questions à Jérôme Redoulès, président de la Fédération Départementale Ovine du Tarn pour présenter les problématiques de la fédération, son avis et les perspectives de l’élevage.

Quelle est à l’heure présente la situation dans le Tarn concernant le loup et quelles en sont les conséquences pour nos éleveurs ?

Les éleveurs qui ont été touchés subissent une épreuve à laquelle ils n’ont pas été préparés pour quelques uns et notamment pour les éleveurs qui ont un cheptel restreint, ils ont préféré arrêter leur petit élevage. Ce sont dans l’ensemble donc des éleveurs non professionnels. 

Pour ceux qui veulent résister aux attaques, ils essayent d’investir dans la protection des troupeaux, dans la réalisation de clôtures, dans l’acquisition de chiens mais ils sont contraints bien sûr à effectuer des avances financières. 

Avez-vous une opinion sur le nouveau plan loup annoncé par le gouvernement ?

Le premier point de satisfaction concernant ce plan, c’est d’avoir été entendu sur certaines de nos revendications dont la plus importante est de prendre beaucoup plus en compte les difficultés et la détresse des éleveurs. 

En ce qui concerne les mesures proposées, il convient de voir à l’usage même si pour le Tarn, département nouveau dans les attaques, il peut sembler que les choses soient plus favorables. Globalement, nous sommes satisfaits de cette prise en compte, je regrette simplement qu’il ait fallu attendre 30 ans pour faire bouger les lignes et j’ai bien peur que les loups aillent beaucoup plus vite que l’administration, tant