Les JA du Tarn ont un nouveau président avec Christopher RÉGIS et un nouveau bureau.

Christophe RIEUNAU a donc cédé la présidence dans le cadre d’une rotation bien rodée tout en accompagnant pendant encore 2 ans la nouvelle équipe.

Le monde agricole a une tradition de formation qui est une des rares encore efficace dans notre pays avec une première prise de responsabilité au niveau des jeunes agriculteurs qui sera suivie d’une autre le plus souvent soit au niveau de la fédération, soit au niveau de la Chambre d’Agriculture.

C’est un modèle précieux. Il est d’autant plus intéressant que le monde agricole va vivre de nouveau des soubresauts.

La situation est complètement dissociée entre le niveau national et le niveau local.

Nationalement l’agriculture française est très courtisée.

D’une part, chacun mesure que le besoin de nourrir les populations est de retour avec la crise en Ukraine. L’idée n’est plus de réduire les surfaces cultivables mais, au contraire, d’essayer de les utiliser au maximum et chacun mesure les problèmes sociaux qui vont apparaitre si nous avons de nouveau des famines en Afrique, le Maghreb étant également un gros importateur de blé.

Cette pression sur notre agriculture s’exerce également quant à la qualité de notre alimentation.

Elle va aussi jouer sur le volet énergétique avec la crise annoncée devant nous et l’agriculture sera probablement mobilisée pour participer à la production d’énergie, les protéines n’en étant jamais qu’une forme.

Si sur le plan macro-économique, les enjeux de demande d’agriculture apparaissent très positifs, la situation est exactement inverse sur le plan local.

Nos agriculteurs sont sous la pression de l’augmentation des prix des intrants, de l’alimentation pour les éleveurs et de l’augmentation du prix de l’énergie.

Nos tracteurs et nos moissonneuses-batteuses ont besoin de gazole !

Les trésoreries sont asséchées et en particulier celles des éleveurs.

Des mesures d’urgence sont nécessaires, certaines ont déjà été décidées pour répondre à une situation préoccupante.

Ce sera tout l’enjeu du rôle des syndicats agricoles demain :

Comment concilier une approche stratégique nationale ou internationale avec un énorme besoin d’une agriculture française forte et une situation individuelle où nos agriculteurs sont en difficulté ?

Le travail d’explication et de solution va être immense.

Dans les aspects beaucoup plus sympathiques, j’ai trouvé excellente l’initiative des jeunes agriculteurs de se doter d’un Food truck jeune agriculteurs leur permettant de mettre en valeur les productions locales et de se déplacer à l’occasion des divers événements Tarnais.

Je suis persuadé que nombreuses seront les associations Tarnaises qui utiliseront ce Food truck !