C’est parti pour la réalisation de l’usine de traitement des déchets de Trifyl à Labessière-Candeil avec la pose de la première pierre lundi 18 octobre.
Cette opération est particulièrement importante pour le département. L’investissement sur l’ensemble du programme Trifyl horizon 2030 est de 150 millions d’euros intégrant le développement du centre de tri de Labruguière, la rénovation de celui de Blayes-les-Mines pour les DIB, et bien sûr l’usine elle-même de traitement.
Lors de cette première pierre nous a été présentée une petite vidéo que vous pourrez consulter.
Ce projet trouve sa pertinence dans le service des territoires et en particulier le service des intercommunalités. La masse critique n’est pas à l’échelle d’une intercommunalité mais a minima à l’échelle départementale avec la nécessité de disposer d’une ingénierie adaptée.
Cette action s’inscrit dans une politique nationale avec la loi transition énergétique et l’objectif de notre pays d’une neutralité carbone d’ici 2050. Cela correspond en particulier à l’idée de produire de l’énergie avec la méthanisation qui pourra dans le cas précis être injectée dans la canalisation de Téréga passant à proximité.
Le reste de la production sera constitué par du CSR (combustible solide de récupération) qui pourra avoir une valorisation énergétique sur place pour sécher les digestats.
Une autre utilisation sera également possible au bénéfice d’un industriel situé à proximité.
L’objectif de cette opération est d’assurer le meilleur traitement en terme environnemental mais aussi financier au regard de l’augmentation bien connue de tous les élus locaux de la TGAP.
J’ai eu l’occasion lors de mon intervention de souligner le fait que les élus locaux seraient en première ligne sur les questions de feuille de route énergétique mais aussi à travers la nécessité d’expliquer à nos concitoyens l’augmentation à venir du coût du traitement des déchets. Ceci intervient dans un contexte où les experts nous demandent de réduire le volume des poubelles de 20 % là où nos concitoyens ont bien l’intention de ne pas adopter un modèle de décroissance.
Tous les élus locaux savent que malgré les efforts de tri, la diminution elle-même des déchets ménagers n’est pas gagnée.
J’ajoute que cette opération de Trifyl dont j’essaye d’être, en qualité de parlementaire, un fidèle partenaire, s’inscrit dans le contexte particulier d’une augmentation du prix du gaz.
Notre pays vise une production de gaz dite renouvelable qui représenterait 7 à 10 % de la consommation de gaz d’ici à 2030 ce qui reviendrait à une production de gaz renouvelable entre 35 et 50 térawattheures là où au 1er janvier 2020 notre production n’était que de 7 térawattheures.
Les besoins de production de gaz renouvelable par méthanisation existent et continueront à exister.
J’ai conclu mon intervention lors de la pose de la première pierre sur le thème de l’acceptabilité sociale puisque cette opération n’a pas fait l’objet de recours. Au regard de la sensibilité des sujets environnementaux, c’est un très bon point pour les porteurs du projet.