Zoom sur… Compétitivité de l’agriculture : acte 2

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Le 23 mars 2016, le Sénat a adopté, en deuxième lecture, la proposition de loi en faveur de la compétitivité de l’agriculture et de la filière agroalimentaire, rejetée par l’Assemblée nationale en première lecture le 4 février 2016. L’Assemblée avait eu une réaction un peu trop politique et n’avait probablement pas mesuré, début février, l’ampleur de la crise agricole.

L’effondrement des prix du lait, des viandes porcines et bovines ont contribué à exacerber les tensions de notre secteur agricole, en crise larvée depuis plusieurs années. Le Sénat s’était mobilisé afin d’entendre les acteurs et de dégager les solutions qui s’imposaient. C’est dans cet esprit qu’a été proposé ce texte, dont une partie des dispositions avaient été reprises par le gouvernement dans le collectif budgétaire de fin d’année 2015.

Cette proposition de loi vise à établir de meilleures règles du jeu entre acteurs des filières agricoles et alimentaires, à assurer une meilleure information des consommateurs, à faciliter l’investissement et une meilleure gestion des aléas dans les exploitations agricoles, enfin à alléger les charges et les normes qui pèsent sur les producteurs. Je m’étais associé à plusieurs amendements visant ces objectifs.

Sans prétendre résoudre l’ensemble des difficultés de l’agriculture française, ce texte, en proposant des mesures structurelles, entend dépasser les aides et autres dispositifs d’urgence qui, s’ils sont bienvenus, ne suffiront pas à régler de manière pérenne l’ensemble des difficultés rencontrées par notre secteur agricole.

Le fait que la crise perdure à ce jour le prouve : nous ne pourrons faire l’économie d’un plan stratégique à moyen et long terme si nous souhaitons redonner à notre agriculture et à la filière agroalimentaire leur compétitivité, indispensable à la santé économique du secteur.

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