Présentation des sanctions contre la Russie

Face à la décision de la Russie d’envahir l’Ukraine, les pays occidentaux ont pris une série de sanctions à l’encontre de la Russie. Même si aucune action militaire n’a été engagée, ils ont décidé de concentrer leur riposte sur les sanctions économiques contre cette dernière.

Union européenne :

Les pays membres de l’Union européenne avaient déjà mis en place des sanctions économiques suite à l’annexion de la Crimée en 2014, la guerre dans le Donbass et le crash du vol MH17.

Depuis le 24 février dernier, une nouvelle salve de sanctions a été approuvée par les 27.

Le secteur financier russe est particulièrement visé :

  • Les réserves de la Banque centrale Russe placées dans l’Union européenne et plus largement dans les pays du G7 sont gelées, empêchant toute transaction ou rapatriement de ces liquidités vers la Russie.
  • Des personnalités russes de premier plan comme Vladimir Poutine, Sergueï Lavrov (ministre des affaires étrangères), de hauts gradés militaires ou certains oligarques russes ont vu leurs actifs financiers détenus en UE être gelés. (488 personnes et entités sont concernées, auxquelles se sont ajoutés dimanche 26 oligarques).
  • L’UE s’apprêterait à exclure les banques russes du système de messagerie Swift.
  • Les exportations de technologies cruciales de l’UE vers la Russie sont suspendues (il s’agit principalement de composants électroniques, de logiciels, des équipements de l’industrie aéronautique et spatiale ou encore de pièces utiles au raffinage pétrolier).
  • L’espace aérien européen est fermé aux avions et compagnies russes depuis le 27 février minuit.
  • Bruxelles bannit les médias Russia TV et Sputnik financés par Moscou.

Certains pays européens ont pris des mesures nationales spécifiques, comme l’Allemagne qui a suspendu le projet de gazoduc, construit mais encore en fonctionnement.

En France, TotalEnergies a annoncé qu’«il n’apportera plus de capital à de nouveaux projets en Russie».

Le géant danois du transport maritime Maersk a annoncé la suspension des nouvelles commandes depuis et à destination des ports russes, hors denrées alimentaires, médicales et humanitaires.

États-Unis :

Les américains se sont accordés avec les pays de l’UE sur la nature des sanctions.

  • Gel des avoirs de la Banque centrale russe, des actifs d’oligarques et de cadres du régime russe.
  • Arrêt d’une partie des exportations technologiques vers la Russie (produits concernant l’aviation, l’aéronautique, transports maritimes, télécommunications, informatique et microélectronique).
  • Les États-Unis prévoient également de priver l’état russe et 13 entreprises russes, dont Gazprom, d’accès aux marchés de capitaux occidentaux.

Royaume-Uni :

Le Royaume-Uni est aligné sur les États-Unis et l’Union Européenne.

  • Blocage des actifs financiers de plus de 120 entreprises et personnalités russes.
  • Interdiction de territoire contre les proches de Vladimir Poutine.
  • Fermeture de l’espace aérien du royaume aux compagnies russes.
  • Interdiction de l’accès aux ports pour les navires sous pavillon russe, ainsi que ceux affrétés ou détenus par des russes.
  • Le 1er ministre Boris Johnson prévoit également d’exclure totalement les banques russes du secteur financier britannique.

Canada :

  • Gel des actifs financiers de Vladimir Poutine, Sergueï Lavrov et d’environ 60 personnalités et entreprises russes.
  • Blocage des permis d’exportation pour une valeur de 487 millions d’euros dans les secteurs de l’aérospatial, minier et des technologies de l’information.
  • Fermeture de l’espace aérien aux avions et compagnies russes.

Japon :

  • Gels des actifs de Vladimir Poutine et d’officiels du régime.
  • Blocage des transactions de la Banque centrale russe.
  • Interruption de l’exportation de semi-conducteur vers la Russie.

Suisse :

La Suisse a d’abord choisi de ne pas imiter les sanctions occidentales envers la Russie, et la question de geler les avoirs russes y a fait débat. Mais finalement le pays a choisi de reprendre l’intégralité des sanctions économiques de l’Union européenne, y compris contre le président Vladimir Poutine, et le gel des avoirs.

En savoir plus sur Philippe Bonnecarrère, Député du Tarn

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