Le Sénat a adopté le 6 avril une proposition de résolution visant à encourager le développement d’outils de gestion de l’aléa économique en agriculture.
Ce texte part d’un constat partagé : la crise aiguë que traverse notre monde agricole n’est pas seulement conjoncturelle. Elle est également le fruit de faiblesses anciennes et structurelles, exacerbées lorsque surviennent des crises conjoncturelles (sanitaires, diplomatiques, volatilité des prix sur les marchés, …).
Les trois grandes catégories de risques supportés par les agriculteurs (climatique, sanitaire et économique) ne font pas l’objet d’un même niveau d’assurance.
Au fil du temps ont émergé des outils permettant aux agriculteurs de mieux faire face aux aléas climatiques et aux aléas sanitaires.
En revanche, le « chantier » de la gestion de l’aléa économique, autrement dit celui de la stabilisation des revenus, demeure largement ouvert… Les quelques outils mis en place, les dispositifs proposés par le secteur privé (limités et peu efficients) ou encore les aides directes issues de la PAC (dont ce n’est pas la vocation) ne constituent pas des réponses suffisantes.
C’est d’ailleurs bien l’échelle communautaire qui est considérée par le texte comme la plus pertinente, en encourageant le gouvernement à convaincre nos partenaires européens que la nouvelle PAC post-2020 devra accorder davantage de place à la gestion des risques économiques en agriculture.
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