Les principaux chiffres du budget de notre pays

Prévision de croissance du PIB en 2024 : + 1,4 % (après + 1,0 % en 2023), soit 2 931 Md€ ;

Prévision d’inflation en 2024 : + 2,6 % (après + 4,9 % en 2023 en moyenne annuelle) ;

Prévision du solde public en 2024 : – 4,4 % du PIB (après – 4,9 % du PIB en 2023), soit – 128 Md€ ;

Prévision du taux de prélèvements obligatoires en 2024 : 44,1 % du PIB (après 44,0 % du PIB en 2023), soit 1 292 Md€ ;

Prévision du ratio de dépense publique en 2024 : 55,9 % du PIB (après 56,5 % du PIB en 2023), soit 1 640 Md€ ;

Prévision du ratio d’endettement public en 2024 : 109,7 % du PIB (identique à 2023), soit 3 215 Md€ ;

Prévision de recettes fiscales nettes de l’État en 2024 : 349,4 Md€ (après 332,1 Md€ en 2023) ;

Prévision des dépenses du budget général de l’État en 2024 (hors prélèvements sur recettes) : 445,1 Md€ (après 455,5 Md€ en 2023) ;

Précision du solde de l’État : – 144,5 Md€ (après – 172,1 Md€ en 2023).

Pour 2024, le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) estime que la prévision de croissance (+ 1,4 %), supérieure à celles du consensus des économistes (+ 0,8 %) et des organismes qu’il a auditionnés, est élevée.

La prévision d’inflation (+ 2,6 %) est plausible. Elle est toutefois affectée d’un risque de dépassement lié notamment à l’évolution récente du prix du pétrole.

La prévision de déficit public (4,4 % du PIB) conjugue principalement des hypothèses favorables et paraît optimiste. La prévision de prélèvements obligatoires est en effet tirée vers le haut par la prévision de croissance élevée de l’activité et, au-delà, par des hypothèses favorables sur le rendement de certains impôts (croissance de la TVA supérieure à celle de sa base taxable, arrêt de la baisse des DMTO).

Alors que le scénario du Gouvernement est marqué par une sortie des crises sanitaire et énergétique, le HCFP note que, malgré l’extinction des mesures de soutien, les dépenses continueront à progresser sensiblement en 2024, davantage que ce qui est recommandé par l’UE et ce alors même que la Commission européenne a annoncé la fin de la clause dérogatoire générale du Pacte de stabilité à compter de 2024. Dans un contexte où la progression importante de la charge d’intérêts contribue à accroître les dépenses, le PLF contient peu de mesures d’économies structurelles malgré le premier millésime des revues de dépenses organisé en 2023 et prévoit une quasi-stabilité du taux de prélèvements obligatoires.

La stabilisation attendue en 2024 du ratio de dette publique est jugée « fragile », puisqu’elle s’appuie sur des prévisions optimistes de croissance et de dépenses. Ainsi la France, qui a vu sa position d’endettement relatif au sein de la zone euro se dégrader au cours des dernières années, conserverait en 2024 un niveau d’endettement élevé.