24 novembre 1965

Thierry San Andres et le conseil municipal de Saint-Benoit-de-Carmaux ont rendu un hommage d’une particulière intensité aux 12 mineurs victimes du « coup de grisou » du 24 novembre 1965.

C’est l’un des paradoxes de la mémoire minière.

Ce drame est resté à la fois extrêmement fort dans la mémoire collective du Carmausin mais était aussi « enfoui » sous une forme de pudeur, de souffrance, plus ou moins liée aussi à la fermeture de la mine.

Le paradoxe veut que cette date n’apparaissait nulle part.

La décision prise par Saint-Benoît-de-Carmaux de dénommer la place située devant la mairie place du 24 novembre 1965 a eu immédiatement une signification très importante pour la population.

Avec tous les élus du Carmausin, j’ai pu participer à cette cérémonie et ai écouté avec beaucoup d’attention le discours prononcé par Thierry San Andres, discours qui a su équilibrer force et retenu.

Honorer leur mémoire, c’est aussi accomplir un devoir d’Histoire et de Mémoires envers tous les ouvriers des mines qui, durant près de trois siècles, ont fait de la France une grande nation, une grande nation industrielle. Nous sommes infiniment redevables à ce « peuple de la mine ».

Honorer leur mémoire, c’est enfin se souvenir qu’il y a seulement 57 ans, notre pays avait un autre visage.

Thierry San Andres – 24 novembre 2022