Entretien avec Bernard Delcros

Bernard Delcros, Sénateur du Cantal a accepté de répondre à mes questions sur le Projet de Loi de Finances 2018.

Vous avez été rapporteur spécial de la Commission des Finances pour l’examen des crédits de la mission « Cohésion des Territoires ». Quelle place occupe la ruralité dans ce Projet de Loi de Finances pour 2018 ?

Globalement, la Loi de Finances pour 2018 va dans le bon sens. Je partage les objectifs du Gouvernement sur le budget qui, dans les grandes lignes, vise à réduire les déficits et l’endettement du pays, à répondre aux enjeux de l’emploi, à orienter l’épargne des Français vers l’économie réelle.

Toutefois, face à la tendance naturelle à la métropolisation, accompagner le développement des autres territoires, en particulier des territoires ruraux, est plus nécessaire que jamais. À situations inégales, solutions différenciées. Nous devons mener ce combat qui n’est jamais gagné d’avance. Malheureusement, dans la loi de finances pour 2018, j’observe quelques régressions.

Lesquelles?

Pour 2018, les crédits attribués aux contrats de ruralité, à la prime à l’aménagement du territoire (PAT) ou au fond de soutien en faveur du commerce et de l’artisanat (FISAC) ont notablement diminué.

Qu’avez-vous pensé de la Conférence nationale des Territoires qui a eu lieu à Cahors le 14 décembre dernier ?

Les orientations sont bonnes, la volonté politique existe mais il faut accélérer la mise en œuvre de mesures concrètes sur le terrain. Aujourd’hui, des territoires sont au bord du décrochage. Sur le déploiement des infrastructures numériques et téléphoniques ou sur la question des déserts médicaux qui se développent, des mesures plus énergiques et contraignantes s’imposent.

Merci à Bernard Delcros.