Édito de juillet 2016

À l’expérience des multiples rencontres avec les Conseils municipaux, je voudrais partager avec vous quelques points :

– La commune est ressentie par tous comme l’espace de confiance, de services et de projets, d’appartenance ;

– Beaucoup de nos collègues sont en réflexion sur la relation avec leurs voisins, les mutualisations, l’approfondissement ou non du « bloc local » entre communes et intercommunalités. Le modèle est libre même si je ne crois pas à de grands mouvements d’ici le renouvellement de 2020 ;

– La perception de fractures territoriales : la métropole voisine gagne 15 000 habitants par an et 87 % des créations récentes d’emplois dans la grande région Occitanie ont été concentrées sur les métropoles Toulousaine et Montpelliéraine ;

– La priorité à donner pour la majorité des collègues à l’équipement numérique du territoire et l’attente de plus en plus agacée de calendriers précis de déploiement ;

– L’aspiration à un assouplissement des normes, surtout les règles de construction devenues contreproductives, et à une stabilisation des organisations.

Est abordé en particulier dans cette lettre le travail réalisé autour des conditions d’un l’Islam de France. La liberté de culte doit être respectée et en contrepartie la communauté musulmane doit prendre ses responsabilités pour donner une interprétation du Coran adaptée à la société Française, à la pluralité de religions, aux valeurs de la République et en assurer le respect par ses membres.

Au moment où j’espérais vous souhaiter de bonnes vacances, l’Histoire a de nouveau démontré qu’elle est tragique.

Le combat contre le terrorisme prendra des années et n’est pas que Français. Le temps n’est pas aux polémiques et j’ai voté la prorogation de l’état d’urgence même s’il ne peut devenir permanent et a une valeur plus symbolique qu’effective.

Nos concitoyens attendent des mesures et sont inquiets, ulcérés. En conscience je considère que toutes les modifications adoptées depuis 18 mois, souvent sous l’impulsion du Sénat mais ce n’est pas le débat, ont donné à notre pays les  » armes légales  » pour mener ce combat. Aller au-delà nous ferait changer de système et quitter la démocratie.

Nous n’avons pas besoin de nouveaux textes mais de leur application, de  » tolérance zéro « , de résultats.

Le travail est à mener sur le terrain par nos services de renseignements, nos forces de police et de gendarmerie y compris avec les réserves opérationnelles. Utilisons nos armées là où elles sont efficaces, sur les théâtres d’opérations et non à sillonner vainement.

Il n’est peut être pas utile de citer à longueur de reportages les noms, la jeunesse, les faits et gestes… des auteurs des attentats qui ne demandent que cela. Ils doivent être désignés comme des lâches.

J’ai prévu durant l’été en soutien à la police, à la gendarmerie et à l’administration pénitentiaire d’aller suivre leur travail sur le terrain pendant des journées complètes.