Le 7 mai 2021, je suis intervenu dans le cadre du débat sur la réponse européenne à la pandémie du Covid-19. Le Secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, Clément Beaune était présent dans l’Hémicycle pour répondre aux questions des sénateurs. Je l’ai interrogé sur la priorité de la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022.
L’Union européenne a été présente, notamment sur le volet économique. Sur le plan sanitaire, le constat est moins bon. Vous mesurez les réserves et le mécontentement des citoyens européens à l’égard de l’Union.
Philippe Bonnecarrère
Quelle est la priorité actuelle de la France pour lutter contre la pandémie ? Quelle sera la priorité de la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022 ?
Alors que les deux plus grandes démocraties européennes (la France et l’Allemagne) tiendront bientôt leur élection principale, au second semestre 2021 et au premier semestre 2022, l’état d’esprit des Européens n’est pas un sujet secondaire.
Le Secrétaire d’État m’a répondu que la priorité est de produire plus de vaccins en Europe. « Nous serons la première zone de production au monde d’ici à l’été, en passant de 15 à 53 sites de production, pour 3 milliards de doses annuelles », a-t-il affirmé.
Le financement de la recherche médicale devra être amplifié. L’Europe de la santé sera l’une des priorités de la présidence française de l’Union européenne. Cette crise a mis en exergue notre dépendance : nous devrons accroître nos capacités de production et restaurer notre souveraineté industrielle.
Clément Beaune, secrétaire d’état chargé des affaires européennes
Je n’ai pas manqué de souligner que les laboratoires indépendants comme Pierre Fabre, dans le Tarn, ou Servier et Mérieux dénoncent depuis longtemps la logique de prix bas des médicaments qui vise à limiter le déficit de la sécurité sociale mais empêche les industriels d’investir. Il s’agit là d’un enjeu fort de souveraineté économique et industrielle.