Les propositions du Sénat pour la forêt française

Les groupes d’études dédiés à la forêt et à la filière forêt bois de l’Assemblée nationale et du Sénat ont organisé un colloque au mois de novembre, consacré à l’adaptation de la forêt française aux changements climatiques.

Vous trouverez la synthèse des propositions en cliquant ici : Synthèse et relevé de propositions Colloque 7 novembre-1

Cette rencontre a permis de faire le point sur les réalités du changement climatique à la fois sur les massifs mais également pour les entreprises de la filière.

D’une exceptionnelle richesse, la forêt française constitue une ressource et la solution a de nombreux enjeux sociétaux actuels (énergie, matériau, captation et stockage de carbone, paysage, filtration de l’eau, etc.)

Le président du Sénat a insisté sur la nécessité de mieux territorialiser la politique forestière en favorisant les projets locaux et de s’efforcer de décloisonner la gestion des forêts publiques et privés dans une logique de massifs.

Rappelant les moyens mis en œuvre par l’Allemagne (800 millions d’euros) ou la Tchéquie (300 millions d’euros) face à la crise forestière, il a estimé souhaitable que la France mobilise des moyens à la hauteur du défi de l’adaptation de nos forêts, en s’appuyant sur une stratégie et une volonté partagée par l’ensemble des acteurs.

L’enjeu est aujourd’hui de fonder un nouveau pacte sociétal pour la forêt.

Elle nécessite aujourd’hui :

  • Une adaptation de la gouvernance –un pilotage stratégique et interministériel fondé sur une politique nationale qui doit prendre en compte la vulnérabilité accrue liée à l’accélération des changements climatiques -une politique de dimension européenne (Green deal) permettant de mutualiser les connaissances et les initiatives sur le terrain.

 

  • Un plan de financement à la hauteur des bouleversements. La filière demande plus de facilités à mobiliser les investissements privés. Cela passe par l’assouplissement des dispositifs existants. Le Fonds stratégique doit être abondé par l’intégralité des recettes de la taxe de défrichement. Des financements nouveaux pour le reboisement peuvent être dégagés en s’appuyant sur les dispositifs de taxe carbone et de label bas carbone. Un plan d’adaptation des outils de transformation doit être engagé. Les 16 M€ affichés doivent être mobilisés au plus vite sur le terrain en accord avec les professionnels mais il faut rappeler que ce n’est qu’une mesure d’urgence sans effet sur l’adaptation et l’avenir de la forêt.

 

En savoir plus sur Philippe Bonnecarrère, Député du Tarn

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