Rien de nouveau sur le vote blanc
Ce sujet est étonnant. L’idée de reconnaître le vote blanc, au-delà de son seul comptage à part, est largement partagée par nos concitoyens comme par les élus locaux.
Le Président de la République a écarté , lors de sa conférence de presse tirant les conclusions du grand débat, la prise en compte du vote blanc. Il a expliqué que le vote pour blanc n’était pas un choix et qu’au regard des problèmes à trancher dans notre société, des décisions étaient nécessaires.
À titre personnel, je n’ai pas de position de principe et n’étais pas loin d’avoir un sentiment plutôt favorable. Par contre je n’arrive pas à voir comment les choses pourraient fonctionner.
Comment peut-on envisager demain d’avoir deux candidats aux élections législatives au second tour ou deux candidats à la présidentielle et de constater que le candidat arrivé en tête ne peut être déclaré élu faute d’avoir franchi le cap de la majorité?
Au-delà des problèmes de légitimité évidents que cela pose, faut-il ou non repartir à zéro ? Ouvrir un nouveau délai et autoriser de nouveaux candidats à se présenter ? Si oui, il convient de leur donner le temps de faire campagne. Les problèmes sont évidents.
Sur le fond je suis finalement convaincu que la reconnaissance du vote blanc ne pourrait fonctionner que s’il y avait un vote obligatoire. Le vote obligatoire n’existe pratiquement qu’en Belgique et est de fait tombé en désuétude puisque les amendes prévues en cas de non-participation ne sont jamais prononcées.
En résumé, la question du vote blanc est à l’origine d’une forme de malaise puisque l’idée est intéressante mais que nous n’arrivons pas à formaliser son cadre de mise en œuvre.
J’ai posé quelques questions pour savoir s’il y avait à l’étranger des systèmes qui avaient pu donner satisfaction et je serais intéressé par les propositions que les collègues pourraient faire sur ce sujet.