Notre-Dame de Paris

Notre-Dame de Paris

La cathédrale de Paris a été en partie détruite par le feu dans la soirée et la nuit du lundi 15 au mardi 16 avril. Chacun d’entre nous a été bouleversé devant les images de ces flammes. Ce drame intervient lors de la Semaine sainte, temps de recueillement et d’espérance pour les Chrétiens du monde entier, et a touché un édifice emblématique du patrimoine culturel de notre pays.

En revanche, l’émotion ne doit pas céder le pas à la précipitation et à l’improvisation. Un projet de loi pour restaurer la cathédrale autorisant des dérogations aux normes des marchés publics et de la protection du patrimoine a été présenté en conseil des Ministres, suscitant du mécontentement parmi les spécialistes du patrimoine et de la culture.

Il n’est point besoin de faire une loi d’exception : appuyons-nous sur le code du patrimoine et sur celui des marchés publics pour les travaux de Notre-Dame. Nul besoin de lancer un concours Lépine d’architecture : travaillons avec les artisans d’art et les compagnons.
Je reste, à titre personnel, perplexe sur l’idée de faire des dérogations et par exemple d’imaginer une charpente avec des matériaux modernes.

Je peux comprendre le souhait d’aller vite comme l’idée d’utiliser les techniques d’aujourd’hui. Je rappelle simplement que toutes nos collectivités pour les monuments historiques classés dont elles sont propriétaires, doivent scrupuleusement respecter les obligations de restauration en l’état initial.
De même, dans nos secteurs dits sauvegardés, nous demandons à tous nos concitoyens, d’utiliser des menuiseries bois et non PVC.
Rappelons que notre pays comprend 14235 monuments historiques classés et que ce nombre monte à 44292 si l’on intègre les monuments historiques inscrits.

Je comprendrai mal que ce que l’on demande à nos communes et à nos concitoyens ne soient pas respecté par l’Etat pour son patrimoine et peut-être pour l’édifice le plus emblématique de notre pays!