Edito Mai 2018

Nous sommes en train de voter le projet de loi de programmation militaire (LPM) pour les années 2019 à 2025.
Avec un rehaussement de l’effort de défense vers les 2 % de notre produit intérieur brut (PIB), la LPM constitue une avancée majeure. Cette remontée en puissance qui servira à renforcer les capacités de nos armées et les doter des moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions était nécessaire au regard des dangers géostratégiques multiples. La France a besoin de ses armées.

Dans le contexte international que nous connaissons – de lutte contre le terrorisme, de crise migratoire et de tensions liées à la Syrie et à l’accord sur le nucléaire iranien dont le Président Trump s’est retiré – de vrais défis sont lancés à notre pays mais aussi à l’Union européenne toute entière.

L’unilatéralisme américain pose de très sérieux problèmes sur l’aspect économique et politique, notamment si les sanctions décidées par les Etats-Unis à l’encontre de l’Iran s’appliquent aux entreprises françaises et européennes. Ces manifestations de force accentuent des tensions déjà vives.

Tout ceci doit être traité à l’échelle européenne. Je ne vous cacherai pas être de plus en plus inquiet devant une sorte de découplage avec l’Allemagne: notre pays était son 1er partenaire économique jusqu’en 2014, et nous n’étions plus fin 2017 que le 4ème. A cela se rajoutent les difficultés internes à l’Italie, voire à l’Espagne et la montée des nationalismes dans l’Europe de l’Est.

Cela souligne l’enjeu du prochain budget de l’UE qui vient d’être présenté par la Commission européenne et dont je vous parle dans cette lettre.

Je vous propose également un point d’actualité sur la proposition de loi Eau et assainissement, sur laquelle nous nous approchons de l’épilogue ainsi que sur la révision constitutionnelle qui devrait instituer un « droit à la différenciation » entre collectivités « après ou non une expérimentation ».

Cette modification projetée de l’article 72 de la Constitution est audacieuse mais permettrait une meilleure adaptation des actions aux réalités locales.

En savoir plus sur Philippe Bonnecarrère, Député du Tarn

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