« Fake news », une loi pour rien?

La question des « fake news » est devenue importante pour notre démocratie. Les fausses informations et autres théories complotistes fleurissent. Pire, un ou des Etats étrangers n’hésitent pas à utiliser, via les réseaux sociaux, les fake news à des fins de destabilisation.

Nous devons admettre que par définition, ce sont les démocraties qui sont les plus vulnérables aux « fake news »! Ceci étant, je ne crois que l’on lutte contre les « fake news » par la loi. Je crois plus aux initiatives de type « décodeurs » et au travail sur l’esprit critique, notamment en matière scolaire, qu’à la lutte des « fake news » dans la loi.
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En attendant le texte du gouvernement, mes collègues se sont saisis du sujet. La commission de la culture du Sénat et la commission des lois du Sénat ont organisé une table ronde consacrée aux « fake news », en présence de nombreux spécialistes du numérique.
Pour les Présidents des Commissions, Catherine Morin-Desailly et Philippe Bas : « Le Sénat entend veiller à concilier la liberté d’expression et de communication, d’une part, et la sincérité des scrutins et du débat démocratique, d’autre part ».

Cette table ronde, ouverte par un message vidéo de Mariya Gabriel, Commissaire européenne en charge du numérique, est intervenue à l’heure où un label européen visant à redonner confiance dans le journalisme a été lancé par l’Agence France-Presse (AFP), l’Union européenne de Radio-Télévision (UER), et le Réseau mondial des rédacteurs en chef (Global Editors Network).
La « Journalism Trust Initiative » (JTI) vise à lutter contre la désinformation en ligne en établissant un référentiel pour le journalisme sous la forme d’indicateurs sur la transparence des médias, l’indépendance éditoriale, la mise en œuvre de méthodes journalistiques et le respect des règles déontologiques. Ces standards sont en cours d’élaboration.

Vous pouvez revoir la table ronde en cliquant sur ce lien.