Crise sociale à Mayotte

Depuis plus d’un mois, le département français de Mayotte est paralysé par une grève générale contre l’insécurité.

La ministre des outre-mer, Annick Girardin, qui s’est rendue sur place au cours du mois, a pris des engagements au nom du gouvernement pour renforcer la sécurité, la lutte contre la délinquance et la lutte contre l’immigration illégale.

Malgré ces annonces, les tensions restent vives et ces difficultés laissent craindre une crise économique et sanitaire, en raison notamment des barrages routiers.

Les élus locaux souhaitent engager sans tarder les travaux avec les émissaires du gouvernement restés sur place, en s’attelant d’abord à la résolution diplomatique des différends avec les Comores. Mayotte vit une explosion migratoire exceptionnelle avec 42% de la population totale de l’île provenant des Comores et 45% de personnes étrangères en situation irrégulière.

Cette situation se répercute sur l’Ile de La Réunion puisque la majorité des mahorais fuyant la situation trouvent refuge sur cette île voisine (1ère région d’expatriation des natifs de Mayotte).

Mayotte bat tous les records de sous-développement des régions françaises et de l’UE:
– Une population multipliée par 11 de 1988 à 2017 (23 300 à 256 500 habitants) ;
– un record de fécondité avec une moyenne de 4.1 enfant par femme ;
– 84% de la population vit au dessous du seuil de pauvreté ;
– taux de chômage chez les jeunes et les femmes supérieur à 47%.