Edito janvier 2018

Les voeux offrent le plaisir d’écouter les collègues présenter le bilan de l’action écoulée et de tracer les projets de l’année. C’est un moyen rapide et efficace pour s’imprégner des enjeux, « vivre » le territoire et l’occasion supplémentaire d’une disponibilité réciproque, d’une dimension humaine au-delà du travail législatif classique.

Au cours de ces cérémonies, les questions autour du numérique ont été plusieurs fois évoquées. Une étape importante a été franchie avec l’engagement obtenu par le Gouvernement des 4 opérateurs d’investir de manière enfin coordonnée 3 milliards d’euros supplémentaires pour mettre fin aux zones blanches avec la 4G ce qui veut dire la communication mais aussi l’accès à internet par le mobile.

La solution est crédible, parce qu’elle est financée, l’État renonçant à demander de l’argent (plus de 4 milliards d’euros à l’époque) pour le renouvellement des fréquences des opérateurs. Il y a bien longtemps que l’État n’avait pas fait le choix de l’aménagement du territoire plutôt que celui de l’optimisation de ses recettes!

Les discussions ont commencé en amont du projet de révision constitutionnelle voulue par le Président de la République. Je vous en présenterai le mois prochain les enjeux, en souhaite très clairement le succès et espère que le Sénat saura faire le choix d’une modernité sage et de bon aloi.

Vous avez ci dessous un point sur le dossier des Indemnités Compensatrices de Handicap Naturels, les ICHN, sujet à l’instant présent défavorable à nos agriculteurs exerçant dans les zones intermédiaires ou fragiles. Avec mes collègues parlementaires, nous ne baissons pas les bras à l’égard du Ministre de l’Agriculture, dans une action collective.

J’évoque aussi le sujet complexe du droit d’asile, miroir douloureux des migrations. Si le sujet est difficile, il doit être traité entre principes de réalité et d’humanisme.

L’ONG OXFAM a publié un chiffre en marge du forum de DAVOS. 49 personnes auraient aujourd’hui un patrimoine cumulé égal à celui de la moitié la plus pauvre de la population mondiale, soit 3,7 milliards de femmes et hommes ! Je ne vous cacherai ma préoccupation : toutes choses humaines nécessitent de la régulation, de l’équilibre, de l’équité.