Edito Décembre 2017

Pour cette dernière lettre de l’année, peu avant la trêve de Noël et au moment où s’achève le marathon de la loi de finances, permettez-moi d’aborder l’éducation et la culture, et ainsi le besoin de raisonner à long terme.

Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation Nationale a donné de la souplesse sur les rythmes scolaires. Il a surtout abordé de manière revigorante la façon d’apprendre en s’appuyant sur les acquis des sciences dites comportementales. La priorité donnée aux fondamentaux, au primaire, avec une ouverture d’esprit à l’image du « Plan Chorale » dans les collèges me semble positive dans la durée.

Françoise Nyssen, Ministre de la Culture travaille sur le déploiement du « Passe Culture » à l’intention des jeunes. Une culture partagée est une réponse au besoin de repères.

Cette question des repères partagés va de pair avec la prévisibilité, le cadre, le besoin de long terme.

Si je devais résumer à grands traits, nous sommes rentrés dans une société de l’immédiateté (de twitter au numérique en passant par le mobile) sans filtre, à ce titre anxiogène.

Je crois à la nécessité « d’allonger le regard », à l’importance d’un projet, d’un cap. Cela vaut pour chacun de nous, pour nos collectivités et bien sûr pour un pays.

Nos collectivités, qui viennent de vivre une année Intense et complexe, aspirent sinon à un contrat de confiance avec l’État, du moins à un respect partagé. Elles sont conscientes d’une responsabilité conjointe face à la dépense publique.

Elles demandent à l’État d’éviter de tomber dans le piège d’une recentralisation. Il me semble que le Gouvernement a compris que le volontariat et la souplesse étaient utiles et que chacune de nos communes souhaitait rester maître de son destin, ce qui n’interdit pas les évolutions de manière comprise et acceptée.

Je forme le voeu que l’année à venir nous permette de nombreux échanges et vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année.