Observatoire des écoles rurales 

La DASEN a présenté le 12 décembre dans le cadre du plan France ruralités, un observatoire des dynamiques rurales. L’idée était plutôt pertinente puisqu’il s’agit de définir une carte des communes rurales dont les écoles justifient une particulière attention. 

Malheureusement, le ministère de l’Éducation nationale a voulu établir sa propre méthodologie et a abouti à une typologie incompréhensible avec pas moins de 9 catégories. 

Pour la partie rurale, il distingue le rural éloigné très peu dense, le rural éloigné peu dense, le rural périphérique peu dense et le rural périphérique très peu dense. Pour la partie urbaine, une distinction est faite entre les bourgs, les petites villes, l’urbain périphérique peu dense, l’urbain dense et l’urbain très dense. Tout ceci aboutissait à ce que nous ayons 66 écoles dans l’ancienne cartographie bénéficiant d’une protection particulière et 77 avec cette nouvelle typologie. 

Nous avons très vite vu qu’il y avait des “trous” dans cette cartographie et des démarches conjointes ont été faites par l’association des maires ruraux et par l’association départementale des maires auprès de la DASEN. 

J’ai moi-même fait des démarches auprès de la DASEN ainsi que de  Monsieur le Préfet du département et nous avons obtenu le reclassement dans la liste des territoires sensibles de 12 communes notamment sur l’ouest du département. Comme toujours il y a des cas particuliers et je suis remonté au créneau dans un deuxième temps pour la commune d’Ambialet à la limite ouest du secteur montagne, et de Boissezon à la limite est. Nous avons là également obtenu satisfaction. 

A l’issue de tout ceci, nous arrivons à une situation qui est pratiquement satisfaisante sur le plan cartographique et le travail a été fait pour la défense de nos écoles rurales. Reste une question de principe : tout le problème vient du fait que le ministère  de l’Éducation nationale veut avoir sa typologie alors que nous avons déjà des cartes avec la loi montagne et avec les dispositions sur les ZRR qui deviennent les FRR. C’est très français : nous arrivons quasiment à la même cartographie mais l’administration centrale de l’Éducation nationale ne veut finalement pas reconnaître les dispositions qui ont été adoptées transversalement en matière d’aménagement du territoire, soit pour le secteur montagne, soit au soutien de la ruralité avec les ZRR. Je suis totalement en phase avec les démarches conjointes de l’ADM du Tarn et de l’ADM ruraux, sous la signature de Jean-Marc Balaran et de Patrick Carayon pour finalement tirer les conséquences de ce qui existe déjà sans rajouter une couche cartographique supplémentaire, ni opportune, ni pertinente.