Plan d’action en faveur des territoires ruraux : point d’étape au Sénat

Un peu plus de trois mois après le lancement du plan en faveur des territoires ruraux par le Premier ministre, à Eppe-Sauvage, la ministre de la Cohésion du territoire, Jacqueline Gourault est venue dresser au Sénat l’état d’avancement du projet. Vous pouvez revoir le débat en vidéo en cliquant ici.

Composé de 181 mesures, Jacqueline Gourault a assuré vouloir s’attacher à une « mise en œuvre rapide et concrète » de cet « agenda rural », qui sera supervisé par un comité de suivi qu’elle présidera elle-même « toutes les six à huit semaines ».

Plusieurs mesures sont entrées en vigueur le 1er janvier 2020, comme la possibilité pour les maires de communes de moins de 3.500 habitants de décider d’exonérations fiscales en faveur des petits commerces (couvertes à 33% par l’État), la mise en oeuvre opérationnelle de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) présidée par Caroline Cayeux, présidente de Villes de France et le déploiement des 460 premiers « espaces » France services.

L’agence pilotera cette année son premier programme territorialisé « Petites Villes de demain », qui devrait permettre de revitaliser entre 800 et 1.000 petites centralités, dans le prolongement d’Action cœur de ville (réservé lui à 222 villes moyennes).

« 1.000 cafés » : 500 communes candidates

La Ministre a affirmé que 500 candidatures de communes souhaitant accueillir un café sur leur territoire  se sont d’ores et déjà manifesté. A cela s’ajoute 1.200 candidatures spontanées de personnes souhaitant tenir et gérer des cafés.

Une quinzaine de cafés devraient déjà ouvrir pour ce début d’année. Mais le processus de sélection des autres nécessitera du temps : « Il s’agit notamment de trouver un lieu susceptible d’accueillir le café, de former le personnel et de réaliser toutes les démarches pratiques nécessaires. »

La ministre a aussi déclaré qu’elle souhaitait promouvoir les « contrats de réciprocité » entre métropoles et territoires ruraux) dans le futur projet de loi « 3 D » (décentralisation, différenciation, déconcentration).

Déserts médiaux

Sur cette problématique qui touche, selon l’Assemblé des départements de France, 8 millions de Français, a ministre a confirmé que la loi Santé avait déjà fait l’objet de 28 décrets. S’agissant de l’obligation pour les internes d’effectuer leur stage dans les zones sous-denses, le décret sera pris « dans les prochaines semaines » pour une mise en application à la rentrée 2020.

D’autres mesures de la loi Santé sont déjà effectives comme la possibilité pour les pharmaciens et les infirmières de vacciner contre la grippe. Les pharmaciens peuvent également pratiquer les tests de l’angine et, depuis le 1er janvier, dispenser sans ordonnance quelques médicaments, a rappelé la ministre.