Édito de juin 2016

Est-il permis de lancer un appel à la responsabilité et au discernement ? L’ambiance est pesante.

La loi « Travail », si mal nommée, sera un jour adoptée. Non assumée, non expliquée, non pilotée, elle est d’ores-et-déjà un naufrage et se terminera par l’augmentation de taille du Code du travail. Tout ça pour ça !

Nous nous éloignerons encore plus du cap pragmatique des autres pays autour du couple flexibilité-sécurité.

Les Anglais ont brisé un tabou en décidant de se séparer de l’Europe. Leur vote doit être respecté. 60 ans de paix sur notre continent, la création de la première économie mondiale et de la deuxième monnaie … sont de peu de poids quand les incertitudes, les doutes pour ne pas dire les peurs s’emparent des peuples.

Je ne crois pas qu’il faille dramatiser le « Brexit », aussi regrettable qu’il soit, pas plus que le temps soit au concours Lépine du plus grand sursaut ou du plus beau traité à renégocier. Nous devons accepter une étape intermédiaire de consolidation, de remise en cause, de travail patient et de résultats concrets si l’on veut espérer redonner un projet à l’Europe, redonner une envie d’Europe.

Rien ne se fera si la confiance n’est pas renouée entre l’Allemagne et la France. Cela passe par notre capacité à nous réformer et à tenir nos engagements.Tout part de là.

C’est la responsabilité de notre génération et l’occasion pour les plus jeunes de nous réunir autour d’un projet européen du XXIème siècle.