Comme chaque année la fin janvier et le mois de février sont l’occasion de se pencher sur la rentrée scolaire de septembre suivant. C’est toujours un sujet très attendu par les Maires. La rentrée de septembre 2022 n’y fera pas exception.
Le point de départ comprend des éléments défavorables et favorables.
Le premier élément défavorable est la poursuite de la baisse du nombre d’élèves en primaire. Cette baisse annoncée pour septembre 2022 s’établit à 446 ce qui fera 1516 élèves en moins sur 3 ans. C’est donc une difficulté évidente pour notre département qui perd des jeunes.
Le phénomène est encore atténué au niveau des collèges mais va monter en puissance avec une diminution d’effectifs à la rentrée de septembre qui serait de l’ordre de 100 élèves.
L’élément favorable de cette baisse est lié au maintien de la dotation en nombre de postes à la rentrée 2022.
Cela signifie que le niveau d’encadrement va donc s’améliorer puisque notre département garde le même nombre de postes alors qu’il perd 446 élèves ce qui dans le langage de l’administration revient à considérer qu’il y a en valeur relative 16 postes de plus.
Là où les choses vont se compliquer tient au redéploiement.
Les instructions du ministre de l’Éducation Nationale vont dans le sens d’une limitation à 24 élèves dans les classes de grande section, maternelle, CP et CE1 en dehors des secteurs prioritaires. Cette modification qui conduirait pratiquement à tenir cet objectif sur l’ensemble du département représente l’équivalent de 14 redéploiements.
Le dédoublement se poursuit en grande section dans les secteurs dits d’éducation prioritaire ce qui représente également 7 postes.
Outre un poste de remplacement supplémentaire pour des raisons assez évidentes liées à la pandémie, 4 autres postes seront dégagés pour augmenter les décharges accordées au directeur d’école.
Dans les groupes scolaires de 6 à 7 classes la décharge du directeur sera portée de 0,25 ETP à 0,33 et pour les écoles à 12 classes et plus, la décharge passera de 0,5 à une décharge complète.
L’idée générale est donc d’améliorer la qualité de l’enseignement. L’inconvénient de cette logique est bien entendu de constater que les processus de redéploiement entraînent alors un nombre de suppressions supérieures aux ouvertures. Je sais que la direction académique a la volonté de ne pas proposer un certain nombre de suppressions théoriques et de réduire au maximum les suppressions en respectant les secteurs dits protégés.
Resteront cependant quelques points de débat dans telle ou telle commune qui estimera avoir des arguments particuliers à faire valoir.
C’est un sujet que nous avons été amenés à bien connaître les uns et les autres depuis maintenant de nombreuses années.