Les données INSEE pour le Tarn

L’INSEE a actualisé au 1er janvier  les données démographiques. Il a beaucoup été titré sur le nombre de Tarnais soit 388 596, chiffre en légère progression.

La première indication du recensement porte sur un solde naturel négatif de notre département compensé par un solde migratoire positif. Cette situation est ancienne et ne semble appeler de bien grandes considérations.

La deuxième indication concerne un tassement de la progression démographique. La période 2013-2018 a connu une progression de population inférieure à la période 2008-2013.

C’est un signal « orange » quant à l’attractivité de notre département et une incitation à une forme de remise en cause.

Ceci étant, je relativise les résultats de ces données en ce sens qu’elles représentent une photographie de notre département au 1er janvier 2018. Nous ne sommes pas du tout dans des évolutions démographiques post COVID-19.

Le plus important sera  pour notre département de mesurer si d’une part les changements de comportement notamment en terme de choix d’habitation et d’autre part les arbitrages qui vont être réalisés par les personnes habitant dans les métropoles qui auront  ou non une influence sur la population de notre département.

Le challenge principal pour le Tarn est d’arriver à positiver la double évolution que l’on pressent. C’est à dire l’inscription dans le long terme des changements de mode de vie et donc d’habitation et d’autre part sur la remise en cause de la métropolisation qui concentre les populations dans les grandes villes.

Philippe bonnecarrère

A supposer que ce phénomène se déroule, nous en avons pour le moment une approche purement intellectuelle ( quid des conséquences du télétravail ?) , il concernera les années 2021, 2022, 2023 … de telle manière que nous n’aurons pas de véritables enseignements avant 2025-2026. C’est  un sujet sur lequel il convient d’être modeste et à mesurer sur le long terme. Mais si les choses s’analysent sur le long terme, il n’est pas interdit dans le présent de travailler l’attractivité de notre département pour permettre dans un deuxième temps d’utiliser favorablement les tendances lourdes, que l’on peut , sinon percevoir, du moins imaginer dans notre société.