Renforcer la politique européenne de défense

Renforcer la politique européenne de défense

 

 

 

 

 

 

 

La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, a adopté un rapport sur la défense européenne remettant en cause quelques idées reçues.

Une réelle progression

Contrairement au pessimisme souvent de mise sur ce sujet, la défense européenne avance. Certes non pas comme un grand dessein structuré, encore moins sous la forme d’une utopique « armée européenne », mais par des réalisations progressives et protéiformes.

Enrichi par des visites dans 7 pays européens et de nombreuses auditions, le rapport apporte le regard essentiel de nos partenaires sur la politique européenne de défense.

Regards croisés sur la politique européenne de défense

Aux yeux de nos partenaires, certains concepts traditionnels, comme la dissuasion, sont flous ou source d’incompréhensions. Il en va de même de notre rapport à l’OTAN. Notre volonté légitime d’autonomie stratégique européenne est souvent comprise à tort comme un souhait de nous éloigner des États-Unis, ce qui n’est pas le cas.

La défense de l’Europe est aujourd’hui encore assurée pour l’essentiel par l’OTAN, (donc par les États-Unis). Assurer la défense de l’Europe sans les États-Unis coûterait 300 milliards d’euros aux Européens.

Nos pays y sont-ils prêts ? C’est une réalité qu’il faut commencer par reconnaître, si l’on veut comprendre les positions de la plupart de nos partenaires européens et leur inquiétude vis-à-vis de certaines positions pouvant laisser penser à tort que la France souhaite un désengagement des États-Unis.

Mais l’Europe doit aussi être ferme : sa défense ne saurait s’acheter avec des contrats d’équipement. Le renforcement de la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE) est vital.

Et après le Brexit ?

Enfin, la défense européenne ne pourra se faire sans le Royaume-Uni, avec qui l’UE doit conclure dès que possible après le Brexit un traité de défense et de sécurité.
12 propositions sont formulées pour répondre au défi de l’autonomie stratégique, tout en tenant compte des positions de nos partenaires.