Visite de la ministre des transports à Castres

 

Visite de la ministre des transports à Castres

La Ministre des transports Elisabeth Borne était en visite dans le Tarn le lundi 4 mars. Cette visite ministérielle débutait par une réunion de travail à la sous-préfecture de Castres en présence de Monsieur le Préfet, Monsieur le Sous-Préfet de Castres, des parlementaires, de la Présidente de la région Occitanie, de nombreux maires et en particulier de Pascal Bugis ainsi qu’Olivier Fabre et de nombreuses entreprises du territoire.

Madame Borne a tout de suite indiqué qu’elle attachait une importance majeure à la répartition équilibrée des emplois sur notre territoire, au développement et à l’implantation des entreprises dans les villes « moyennes » et qu’il était important de relancer la politique de liaison des territoires.

C’est pourquoi la liaison autoroutière Castres-Mazamet-Toulouse est un dossier auquel elle attache la plus grande importance.

C’était l’occasion pour notre collègue Pascal Bugis de rappeler que l’agglomération Castres-Mazamet est la seule à être située à plus de 50 kilomètres d’une autoroute indiquant : « nous comptons sur les entreprises pour nous développer et sur l’activité. Nous rencontrons des problèmes démographiques et nous comptons sur la détermination annoncée dans la presse. Nous prenons ces annonces comme un appel fort. L’aéroport est la seule voie de désenclavement sur Paris ».

Notre collègue Olivier Fabre a insisté sur l’énergie des acteurs publics privés qui donnent de l’espoir à un territoire qui a été cruellement martyrisé par la désindustrialisation.

Plusieurs maires, conseillers départementaux, chefs d’entreprise sont intervenus.

Michel Bossi, Président de la CCI a eu cette expression frappée au coin du bon sens « Jamais l’autoroute ne nous amènera à Paris, jamais l’aéroport ne nous amènera à Toulouse » insistant sur la nécessité de ces infrastructures en terme de mobilité et surtout de création d’emplois.

Pour ma part, j’ai souligné l’engagement personnel décisif de la Ministre, le travail de mise en œuvre essentiel de cette infrastructure le diable étant souvent dans les détails, la nécessité d’associer les maires riverains. J’ai aussi insisté sur la responsabilité collective des parlementaires sur le volet financier. Les projets de la Ministre représentent une forte augmentation de l’effort de l’Etat et il nous appartiendra de l’aider à gagner ses arbitrages budgétaires. Il convient aussi d’être raisonnable et que chacun dans son coin de France ne veuille rajouter sa branche de LGV ou telle ou telle route.

Madame Borne a conclu que cette autoroute était pour elle une priorité, que ce projet était un bon projet et que le choix du concessionnaire serait lancé dès le vote de la loi « mobilités ».

Il convient de remercier notre collègue Mr Manon maire adjoint de Lacroisille d’avoir pris la parole pour exprimer son désaccord sur le projet d’autoroute et demander un projet alternatif. La Ministre a répondu très clairement et courtoisement sur le fait qu’il n’y avait pas d’alternative économique et que faire repartir le dossier à zéro était irréaliste. J’ai été frappé par le fait que l’intervention de notre collègue concernait beaucoup son attente d’un projet de territoire, de solutions de liaisons de proximité interrogeant à cet égard le Conseil départemental, de solutions de mobilité collective en se tournant vers le Conseil régional. Outre le besoin que je partage d’un projet collectif de territoire en complément de l’infrastructure autoroutière, le mérite de l’intervention était de nous placer dans l’après, dans l’après – autoroute, le « comment faire vivre au mieux ce territoire ? » une fois doté d’une liaison autoroutière.