Les commissions des affaires européennes et des affaires étrangères du Sénat ont auditionné à huis clos le 16 novembre dernier, Michel Barnier, négociateur en chef chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni qui vient d’achever un sixième cycle de discussions.
Encore deux ans de négociations vont être nécessaires pour trouver un accord sur la future relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Une « complexité » que Monsieur Barnier n’a pas caché, précisant que les discussions nécessitaient du temps.
» Nous devons avoir en mars 2019 un traité de divorce, qui pourrait inclure une courte période de transition, et dans le même paquet une déclaration politique qui décidera de notre future relation. Si un accord est trouvé en décembre sur le divorce, nous commencerons à discuter dès janvier 2018 d’un nouveau traité, qui mettra au moins deux ans à aboutir, avec un accord de libre-échange, des accords sectoriels (notamment dans le domaine universitaire), une politique de sécurité intérieure, ainsi qu’un partenariat en matière de politique étrangère et de défense, » a-t-il expliqué.
« Un pays qui sort ne peut se trouver dans une situation équivalente à celle d’un pays membre »
Les conclusions de Michel Barnier sur la situation future du Royaume sont fermes tout comme son attachement à « ne pas importer de l’instabilité financière ».
« Il n’est pas question de payer à 27 ce qui a été décidé à 28 ».
De nouveaux accords avec les Britanniques supposeront un vote à la majorité simple du Parlement européen, un vote à la majorité dite super qualifiée du Conseil européen (les États) puis une ratification par les parlements nationaux.