Ratification de l’Accord de Paris (COP21)

COP21

Mercredi 8 juin 2016, le Sénat a autorisé la ratification de l’Accord de Paris, conclu le 12 décembre 2015 par 195 États du monde à l’occasion de la 21e Conférence des Parties (COP) de la convention des Nations unies sur le Changement climatique -CNUCC – (instituée en 1992 au Sommet de Rio). L’accord a été ratifié mercredi 15 juin par le Président de la République.

La France devient ainsi le 2ème pays européen à ratifier cet accord sur le climat, qui vise notamment à contenir le réchauffement climatique en-deçà de 2°C d’ici à la fin du siècle. L’accord entrera en vigueur dans un délai de 30 jours suivant sa ratification par 55 pays représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. À défaut de sanctions et d’accord sur les modalités de contrôle, les engagements des pays restent relatifs.

Chacun connaît les impacts du changement climatique, qu’ils soient passés, présents et à venir.

Entre 1901 et 2010, le niveau moyen des mers s’est accru de 19 cm. D’ici à 2100, la température pourrait augmenter de 5°C et le niveau de la mer pourrait croître encore de près d’un mètre. Les phénomènes climatiques extrêmes devraient être de plus en plus fréquents et intenses. Selon le GIEC, une augmentation du niveau des mers de 50 cm (estimée « probable » d’ici à la fin du siècle) forcerait 72 millions de personnes à se déplacer. Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), le monde pourrait compter près de 200 millions de déplacés environnementaux d’ici à 2050.

Comme évoqué plus haut, l’accord de Paris doit désormais être décliné de manière opérationnelle afin de ne pas rester lettre morte. De nombreux sujets sont encore à négocier et chaque État signataire aura la responsabilité d’adopter des politiques publiques compatibles avec les objectifs de l’accord.

La COP 22, « COP de l’action » prévue en novembre 2016 à Marrakech, posera la question du financement des actions : l’accord a fixé un objectif de 100 milliards de dollars par an, à compter de 2020, destinés à financer les actions de lutte contre le réchauffement climatique, en particulier au bénéfice des Etats en développement et des Etats les plus exposés.

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