Ma responsabilité hier aujourd’hui et demain est de favoriser l’adoption par notre pays d’un budget, besoin élémentaire d’une Nation.
Le budget Barnier pour 2025 a été rejeté et le gouvernement censuré.
Une loi de finances spéciale a été adoptée permettant de maintenir les dépenses et les recettes de 2024.
Aucune mesure nouvelle, aucun investissement mais toutes les dépenses de fonctionnement étaient couvertes.
Début 2025 F. Bayrou a fait adopter un budget pour 2025 avec des recettes nouvelles et aucune économie, condition de l’accord de non-censure avec le groupe PS.
Qu’en est-il pour 2026 ?
F. Bayrou a voulu dramatiser les enjeux d’endettement du pays avec l’objectif de passer d’un déficit de 5.4% du PIB à 4.6 %.
La confiance lui a été refusée.
S. Lecornu a fixé pour objectif un déficit de 4.7% pour le budget de l’État et de diminuer celui de la Sécurité sociale de 25 à 17 milliards d’euros.
Il a depuis proposé de réduire l’effort, en suggérant d’être juste au-dessous de 5% ce qui reviendrait à dégager 30 milliards d’euros et non plus 40, plus 4 pour les besoins de nos armées.
Si nous voulons rester un pays crédible, nous avons trois solutions :
- Faire des économies ;
- Augmenter les impôts ;
- Nous développer plus vite (1% de croissance apporte 12 à 13 milliards d’euros de recettes supplémentaires).
Augmenter notre production, notre richesse, supposerait d’augmenter le temps de travail et/ou de changer notre modèle en nous appuyant massivement sur l’IA.
Personne ne propose cette solution.
Reste le débat sur les recettes et LR plus RN plus une partie du bloc central ne veulent pas d’impôt supplémentaire ou le débat sur les économies mais RN plus LFI plus PS plus écolos contestent la quasi-totalité des économies proposées.
C’est le blocage.
Il nous faut faire un peu des deux et si je préfère les économies, j’accepterai un demi d’économie et un demi de recettes supplémentaires.
D’un côté, nous sommes déjà le pays le plus fiscalisé et de l’autre nos concitoyens expriment une exigence d’équité fiscale à l’égard des plus hauts patrimoines.
Le compromis est la seule solution. Nous verrons si l’esprit de responsabilité l’emporte et s’il y a volonté de compromis.
Si nous n’y parvenions pas, la solution sera soit la loi budgétaire spéciale (la reconduction), soit une ordonnance (le gouvernement revient à sa version de départ en constatant l’absence de budget à l’issue des 70 jours, soit une crise de régime qui prendrait la forme d’une dissolution ou d’une démission, mais assurément une période d’instabilité au détriment de notre économie, de nos emplois et du taux d’intérêt appliqué à notre dette.
Député responsable, je crois au compromis, même au prix de la suspension de la réforme des retraites.
Un accord sera toujours plus favorable à notre pays.
