Le Vinopôle installé à Peyrole au bord de la 4 voies est un centre de recherche-innovation unique en Midi-Pyrénées.

Ce centre qui comprend un vignoble de 15 hectares à un caractère expérimental et permet de couvrir les besoins du vignoble Gaillacois, mais aussi ceux de Madiran, de Cahors …avec la possibilité de faire des expérimentations sur d’autres vignobles.

L’idée est de pouvoir diffuser les résultats soit de leurs propres expérimentations, soit de celles menées ailleurs en France ou à l’étranger à toute la filière.

Vinopôle a donc fêté ses 20 ans, ce qui a été l’occasion de faire un point avec tous les professionnels. Les sujets sont multiples avec une diminution de la consommation des vins rouges très marquée dans notre pays, alors que la consommation des rosés progresse comme des mousseux et que les vins blancs sont stables.

Un chiffre m’a impressionné à savoir que 40% du vin rouge consommé par notre pays l’est par 20% uniquement de la population et la plus âgée.

Les nouveaux consommateurs se tournent vers la bière, avec aussi le succès du sans alcool, ce qui peut conduire à se poser aujourd’hui une question tout à fait étonnante à savoir s’il ne serait pas envisageable de commercialiser du vin sans alcool.

C’est donc une réflexion à 360° qui est entreprise par la filière dans ce contexte de déconsommation mondiale avec une tendance globale de produits dits de fraîcheur et « no alcool ».

Par contre, comme toujours le haut de gamme Bordelais et Bourguignon se maintient et la baisse de consommation concerne les entrées de gamme et la moyenne gamme.

2023 s’avère d’ores-et-déjà une année très difficile avec les plus fortes attaques de Mildiou depuis un quart de siècle et ce après l’année 2021 marquée par le gel et l’année 2022 par une extrême sécheresse.

Un salon était également organisé à l’occasion de ces 20 ans permettant d’étudier diverses solutions notamment sur le plan de la mécanisation ou de la robotisation.

Le Tarn est une petite France agricole avec des risques de perte de surfaces ainsi que le débat plus général quant à la place de l’agrivoltaïsme.