Fête de la charcuterie à Lacaune

Les salaisonniers ont une nouvelle fois organisé la fête de la charcuterie dimanche 23 juillet sous un temps superbe sans être excessif.

L’affluence a été comme de coutume très importante, tarnaise mais aussi aveyronnaise ou encore héraultaise.

Au-delà des visites traditionnelles, cette fête a aussi été pour moi marquée par les difficultés rencontrées par les salaisonniers, difficultés qui sont pour partie liées à la croissance.

En effet, la difficulté essentielle concerne la production porcine elle-même qui peine à répondre à la demande et qui est à l’origine d’une augmentation des prix importante, mais nul ne sait si elle sera ou non durable.

Ceci a comme conséquence que la charcuterie qui traditionnellement était vendue à des prix peu élevés se trouve aujourd’hui commercialisée plutôt sur de la moyenne gamme qui subit de plein fouet les changements de mode alimentaire de nos concitoyens.

La difficulté de recruter est omniprésente sur les salaisonniers et la réponse qui a pu être apportée ces dernières années, notamment sur l’abattoir et l’activité de découpe, avec la venue de salariés roumains n’est plus suffisante. Les salariés roumains faisant l’objet d’une concurrence des entreprises allemandes.

C’est tout le sujet des métiers en tension qui se pose un peu partout dans l’ensemble du pays mais aussi dans notre département.

Bien entendu, se greffent à cela des sujets de réglementation et de concurrence notamment une concurrence venant de l’Amérique Latine avec le Brésil et le Mexique où se concentrent actuellement les investissements à un moment où les Espagnols commencent eux aussi à avoir des difficultés sur ces marchés.

Comme souvent, la fête de la charcuterie, mais c’est valable pour d’autres métiers, est à la fois un moment de convivialité mais aussi de travail.