Renouvellement de la canalisation gaz de Terega

Notre département est alimenté sur le plan du gaz par une canalisation de la société Terega qui a une obligation de service public. Terega assure le transport et le stockage.

La canalisation actuelle va du département de la Haute-Garonne à partir de Ondes jusqu’à Albi, soit 80 kilomètres et date de 1974. Elle présente quelques faiblesses avec l’âge et notamment un problème de maintenance avec de nombreux coûts.

Ceci conduit Terega à envisager la reconstruction sur un itinéraire de 68 kilomètres de Villariès à Albi dont 53 kilomètres dans le Tarn.

L’idée est de remplacer et de renouveler complétement la canalisation avec une reprise de l’ensemble des branchements.

La canalisation historique resterait sur place avec possibilité d’être mise à disposition d’autres opérateurs, par exemple pour faire passer de la fibre optique. L’enlèvement pourrait si nécessaire intervenir dans les zones urbaines.

26 communes du Tarn sont alimentées depuis cette canalisation ainsi que 7 sites industriels.

A travers ce renouvellement il y aurait l’objectif de raccorder des unités de biométhane, à l’exemple de Trifyl à Labessière Candeil, mais aussi des stations de GNV à l’exemple de Saint-Sulpice.

Tous ceux qui sont attentifs aux innovations technologiques relèveront que cette canalisation, dont le coût serait de 72 000 000 €, permettra également le transport de l’hydrogène.

Légalement, il serait aujourd’hui possible de mélanger de l’hydrogène avec du méthane dans la limite de 6 %, ce mélange pouvant être modifié suivant les évolutions réglementaires.

L’idée est d’avoir une compatibilité, ce qui suppose des choix pertinents en matière de qualité des aciers utilisés pour cette canalisation.

Au regard des ambitions de notre département sur le plan de l’hydrogène, je pense que cette compatibilité devrait être appréciée.

Dans la période à venir, la recherche portera sur la définition du couloir de moindre impact, couloir de 100 mètres de large.

Une telle canalisation suppose de franchir 52 routes dont  30 départementales, à 4 reprises l’autoroute, à 2 reprises le couloir ferroviaire ainsi que  31 cours d’eau dont l’Agout et le Tarn.

Une concertation préalable du public devrait être organisée sur les mois de janvier et février 2022 sachant que cette concertation ne serait pas obligatoire mais devrait être appréciée pour permettre à chacune et à chacun de disposer de tous les éléments d’information.

Des rencontres territoriales et thématiques sont prévues ainsi qu’un registre numérique avec un objectif de travaux en 2025 et un achèvement à la césure des années 2026-2027.

Je suis personnellement attentif à des projets de ce type comme aux opérations menées par ERDF. Les infrastructures de transport en matière énergétique sont essentielles pour répondre au bout des branchements aux besoins des usagers.