Colloque « Sécurités et ruralités »

L’Institut des hautes études du ministère de l’intérieur (IHEMI) a organisé le 4 octobre au Sénat un colloque intitulé « Sécurité et Ruralités». Les débats ont mis en évidence de nouvelles formes de délinquance dans les campagnes qui ne sont pas épargnées par la montée des violences. Le phénomène d’escroquerie en ligne y sévit particulièrement. Revoir le colloque en vidéo.

« Les ruralités ne sont pas épargnées par la montée des tensions et des violences et par l’archipélisation » de la société »

Olivier Kim, général de division, adjoint au major général de la gendarmerie nationale

Ce dernier a évoqué les statistiques inquiétantes : « cinq forcenés par semaine en 2021, deux fois plus que les années précédentes, un refus d’obtempérer toutes les 30 minutes, vingt agressions et cinq gendarmes blessés tous les jours, quatre morts en opération l’an passé ».

L’explosion des escroqueries en ligne

Le phénomène des escroqueries en ligne est particulièrement développé dans les campagnes qui sont également de plus en plus touchées par le trafic des stupéfiants. Collectivités, entreprises et populations rurales sont désormais singulièrement visées par les cyber menaces du fait d’une sensibilisation et d’une protection plus faibles.

Ressources : cybermalveillance.gouv.fr,

Spécificités rurales

En matière de délinquance, les ruralités conservent certaines spécificités.

Outre les faits habituels – comme les atteintes au matériel agricole et au patrimoine (église, châteaux), grands rassemblements, trafic d’espèces protégées, dépôts sauvages de déchets, attaques de fret – les intervenants soulignent l’apparition de nouvelles radicalités : ZAD, antispécistes… » qui visent particulièrement le monde agricole et nécessitent des dispositifs. Pour beaucoup d’élus locaux, la question des gens du voyage constitue aussi « une réelle difficulté ».