Elections européennes : 34 listes : est-ce trop ?

Vous avez été nombreux à me faire part soit par mail, soit à l’occasion d’entretiens de votre mécontentement à l’égard du nombre de listes candidates lors des élections européennes : 34 listes ont rempli les conditions d’éligibilité basées sur l’engagement des candidats, leurs éléments d’état civil et leurs signatures.
Il n’y a pas d’obligation de parrainage comme pour les élections présidentielles. La présence de 34 listes, même si certaines n’ont pas fait établir de bulletin, nuit à la compréhension, à la clarté et ainsi à la légitimité du scrutin. Ceci est lié au caractère national du scrutin.

Je voudrais attirer l’attention de chacun sur le fait que nous risquons de retrouver ce problème si la révision constitutionnelle et sa la loi ordinaire « sœur » conduisent à introduire une part de proportionnelle.

Si demain 60, 80 ou 100 députés doivent être élus à la proportionnelle, ce serait à l’évidence sur une base nationale. Nous courons donc le risque de retrouver à cette occasion un nombre très important de listes de candidats.
Le problème n’est pas simple puisqu’il y a une liberté de candidature dans notre pays et que toute forme de seuil peut être une barrière à toute nouvelle offre politique. Nous avons à trouver un équilibre entre la lisibilité du scrutin et le nécessaire pluralisme.

Soit nous revenons à un nombre de parrainages pour présenter une liste, soit il faudra envisager des formes de test de représentativité minimale avec un contrôle par le CSA. 

La question devra être traitée avant les législatives de 2022 si notre pays doit introduire une part de proportionnelle.