À l’invitation de Sylvain Cals, Président du Centre de Gestion du Tarn et maire d’Arifat nous avons participé avec mon collègue Thierry Carcenac à la 4ème édition de l’université dudit Centre.
Le thème choisi était : « comment préparer les organisations ressources humaines d’aujourd’hui à faire face aux défis de demain ? »
En réalité, il s’agissait de travailler sur le projet de réforme de la fonction publique 2022 lancé par le Gouvernement le 13 octobre 2017 et devant déboucher au 1 er trimestre 2019. Ce projet est dénommé « action publique 2022 « après la RGPP version Sarkozy et la MAP version Hollande.
Trois thématiques ont été abordées pour cette table ronde :
- Est-il nécessaire de changer de modèle de service public ?
- Peut-on concilier excellence du service public et baisse des dépenses publiques ?
- Le rapport sur lequel s’appuyait cette université préconise un assouplissement du statut et un recours accru aux contrats de droit privé : quel regard portons-nous sur cette mesure.
Nous avons rappelé que la dépense publique de la France s’élève à 56 % du PIB quand elle est de 46 % pour l’Allemagne.
Nous avons évoqué la culture de résultat, l’occasion d’indiquer que je ne suis pas favorable au changement de modèle pour le service public et soutiens que la réforme à venir doit s’appuyer sur les corps intermédiaires (arrêtons les décisions « coups de menton ») que sont les collectivités et leurs agents en acceptant une nécessaire redéfinition des missions.
En ce qui concerne l’excellence du service public, toute la question est de savoir si les collectivités peuvent faire mieux avec autant ce que je crois ou mieux avec moins ce que je ne crois pas.
Ont été abordées les questions de mutualisation, de digitalisation…
Enfin, nous avons indiqué que le rapport Action publique 2022 préconise un assouplissement du statut et un recours accru au contrat de droit privé.
Au regard de notre Histoire je reste favorable au statut ( règles par exemple des concours ) , souhaite des souplesses ( les sondages montrent que les fonctionnaires y sont très ouverts) notamment sur l’idée des contrats de mission , sur la mobilité , sur les passerelles entre les différentes fonctions publiques , qu’elles soient d’État, des collectivités publiques, hospitalières et se posant la même question vis à vis de l’administration européenne si l’on veut que nos jeunes fonctionnaires puissent relayer notre point de vue à Bruxelles.
En conclusion je me suis permis d’indiquer que j’étais ouvert à la dématérialisation mais que je souhaitais que des solutions soient trouvées préalablement pour nos concitoyens (de l’ordre de 20 à 25%) éloignés du numérique en s’appuyant soit sur les maisons de services publics, soit sur les organisations communales ou intercommunales sous réserve de la compensation de la charge (ou suivant le point de vue du partage des gains de gestion ainsi réalisés ).
Le débat a montré l’intérêt des Centres de gestion et nous espérons pouvoir poursuivre à l’avenir ce dialogue avec les collègues élus et les collaborateurs de nos collectivités.